Le Surréalisme de Paul Delvaux
L’Aurore de Paul Delvaux est actuellement présentée au Centre Pompidou, à Paris, à l’occasion du Centenaire de la publication du premier manifeste du mouvement Surréaliste par André Breton en 1924. Dans cette toile de 1937, on rencontre les femmes aux bustes dénudés et aux grands yeux noirs auxquelles il sera resté fidèle jusque dans ces dernières œuvres.
Paul Delvaux (1897-1994) a littéralement traversé le XXe siècle. Il commence à peindre en 1920, dans une veine d’abord réaliste voire romantique. La découverte des œuvres de De Chirico à Paris en 1926 ainsi que la fréquentation de Magritte et de Mesens l’amèneront sur la voie du Surréalisme.
C’est un Surréalisme dominé par l’image de Tam, sa maîtresse aux grands yeux avec qui il vécut des moments fabuleux à Choisel dans la demeure de Claude Spaak.
Derrière la grande rigueur des compositions, un esprit farceur se révèle. Paul Delvaux s’est plu à déconstruire l’architecture de ses arrière-plans. La frontière entre un espace intérieur et le monde extérieur s’efface.
Les décors occupent le premier rang. En témoignent les titres de ses lithographies – Les Rideaux mauves, Palmiers, La Lanterne… Point de détails anecdotiques, l’anecdote fait Œuvre.
Nous présentons actuellement plus de 30 œuvres sur papier que l’artiste belge Paul Delvaux a réalisé entre 1920 et 1989. Certaines d’entre elles ont été collectionnées par d’importants défenseurs de l’art moderne tels que le surréaliste E.L.T. Mesens et la galeriste Isy Brachot. Les grandes aquarelles, dont la largeur est supérieure à 100 cm, ont été exposées dans le monde entier, au Japon, aux États-Unis ou en Europe.